Types d'appareil
Reflex
Tels que les appareils photo traditionnels, ils sont des appareils à objectif interchangeable où le photographe reçoit l'image réfléchie par un miroir placé derrière l’objectif. Par conséquent, ce que nous voyons dans le viseur correspond à ce que nous verrons sur la photo imprimée ou projetée.
Cette catégorie comprend les appareils pour amateurs, les appareils semi-professionnels et les professionnels.
Le coût de ces appareils varie de quelques centaines d’ euros (pour les moins chers ), à presque 500 ou 1500 pour les semi-professionnels et atteint plusieurs milliers d'euros pour les professionnels. Il convient toutefois de noter que les progrès technique continue à élever leurs caractéristiques sans une augmentation du prix et, souvent, avec une réduction.
Compacts
Il sont des appareils dont l’objectif n’est pas interchangeable et leur dimensions sont très réduites : on peut les considérer des appareils de poche. Caractéristique qui explique leur succès.
Il convient de noter que l’impossibilité de changer l’objectif, pourtant, ne comporte pas d'énormes sacrifices en termes de choix de cadrage car, actuellement, tous les appareils photo numériques compacts ont un objectif zoom qui peut varier sa focale, du moins, jusque à 3 fois sa focale minimale : par exemple de 7,8 à 23,4 mm.
Parfois il est possible d'utiliser des accessoires qui consentent d' augmenter ou réduire la focale : Leur utilisation n’est pas pourtant à recommander en raison de leur coût très élevé et d’une certaine réduction de la qualité de l’image.
Ces accessoires, cependant, sont désormais difficiles à repérer à cause de la large disponibilité des appareils, dits bridge, qui ont un zoom qui atteint le 12x ou plus. C'est à dire capables d’atteindre une focale qui « équivaut » à un 400 mm sur le format argentique.
Le coût de ces appareils bridge est certainement inférieur à celui qu'on soutiendrait en achetant un appareil compact et deux accessoires pour disposer d’un grand-angle et d’un télé.
Bridge
Comme déjà anticipé, ils sont des appareils caractérisés par un zoom ayant une focale très variable, 12x, qui peut assurer, au même temps, un grand angle et un télé assez puissant.
En utilisant la terminologie en vogue, on peut affirmer qu’ils couvrent une focale « équivalente » a celle utilisée pour le film 24 x 36 film, qui varie de 28 ou 35 mm jusque à 400 mm ou plus.
Le cadrage peut être effectué par le viseur traditionnel (en dimensions très réduites) ou grâce à l’écran comme pour les compacts.
Ils sont une troisième catégorie qui constitue un « pont » entre les compacts et les Reflex soit en termes d’extension focale que de dimensions et de poids.
Ils semblent rendre inutile l’achat d’un appareil reflex grâce à leur extension focale : une impression qui peut effectivement résulter correcte pour la plus part des amateurs, mais qui ne correspond pas à vérité si on va considérer tous les domaines de la photographie et la qualité de l’image.
Du moins, il faut considérer deux choses :
- une grande extension de la focale comporte une perte de luminosité de l'objectif ( particulièrement aux focales majeures) et un mineur rendu..
- un capteur d'une taille plus grande produit des images meilleures.
La focale
Avant tout il faut donner une clarification concernant la focale des objectifs présents sur les appareils numériques.
Comme on a déjà eu l’occasion de préciser, les objectifs sont considérés normaux, grand angle ou téléobjectif, selon le rapport existant entre leur focale et la diagonale du cadre.
Dans les appareils photo numériques il n'y a pas de film : il y a un capteur dont la taille est la plus variable. Bien difficilement la diagonale du capteur atteint un cm. C’est à dire que leur format ne dépasse pas 6 x 8 mm, les dimensions du cadre ont toujours un rapport 4 : 3. Même les reflex (sauf les professionnels) ont un capteur, à peu-près, de 23,7 x 17,5 mm. Seulement les appareils professionnels (et quelques semi-professionnels) ont un capteur de 24 x 36 mm, correspondant au format du film. Il s'ensuit que le coût « suit » les dimensions du capteur auquel « devrait » être dimensionnée la qualité du processeur et du logiciel contenus dans l’appareil. Comme dans les compacts, le capteur est très petit on comprend comment une longueur focale de 24 mm peut correspondre à un télé. Considérez que même si le capteur eut un format de 12 x 9 mm, sa diagonale serait de 15 mm. Une focale de 24 mm, donc, serait supérieure, à peut-près, de 2 / 3 à la diagonale du capteur et constituerait donc un télé modéré. Mais, normalement, comme déjà expliqué, les capteurs des compacts sont plus petits.
NB. Il faut encore considérer que le capteur n’a pas a une taille standard, mais elle varie même entre les modèles de la même marque ; partant, il n’est pas possible d’ établir la focale « équivalente » sans connaître la diagonale du capteur. Les producteurs de compact ou bridge donnent toujours dite équivalence qui peut être spécifiée uniquement par le fabricant qui connaît les dimensions précises du capteur. On peut bien comprendre que une longueur focale de 8 mm peut ne pas être un grand angle avec un très petit capteur, mais être un super grand angle sur un autre appareil ayant un capteur plus grand.
La même considération est valable pour évaluer si une focale peut être considérer un télé.
En outre, même en sachant la taille du capteur, il n'est pas facile d'obtenir une équivalence. Il est mieux lorsque on achète un appareil photo numérique, vous faire confiance à la focale équivalente (minimum et maximum) déclarée par le fabricant.
Focale équivalente : sens réel de ce terme
Il devrait maintenant être clair le sens réel de l'expression (improprement utilisée) «longueur focale équivalente"
Quand on dit que un objectif de 24 mm est «équivalent», pour un appareil déterminé, à une longueur focale de 100 mm pour un film 24 x 36, on affirme quelque chose d'incorrect. L'équivalence entre les deux objectifs n'existent que par rapport au champ de vue, c'est-à-dire l’ampleur de la scène cadrée. Cela signifie que, avec les deux appareils, vous pouvez faire, de la même position, la même prise de vue : les deux photos, une fois imprimées, seront parfaitement identiques.
Mais, bien sûr, si, par exemple, un bâtiment de 20 mètres, pris à une distance déterminée, occupe tout le cadre de 24 x 36 mm, pour être reproduit sur un capteur plus petit, son image devra être beaucoup plus petite.
Il est naturel de penser que une impression, de la même taille, obtenue par un capteur plus petit aura une qualité inferieure.
La différence de qualité sera plus ou moins évidente selon la taille de l'impression finale.
Il faut dire, cependant, que la perte de qualité de l'image, correctement, ne doit pas être attribuée, comme on lit trop souvent, à un plus grand facteur d'agrandissement, mais à la difficulté d'assurer une transmission fidèle des détails par les cellules (photosites) qui constituent le capteur : il ne faut pas oublier, enfin, que les compacts et les bridge on été conçus pour les amateurs moins exigeants et, partant, aussi tout l’équipement de l’appareil est d’une qualité moins élevée. Des autres problèmes ( particuliers) se posent dans le domaine de la macrophotographie. Rappelez-vous que une véritable macrophotographie doit reproduire le sujet, sur le capteur, à sa taille réelle.
Il s'ensuit que, puisque les capteurs sont beaucoup plus petits que le film, la possibilité de la photographie macro est limitée uniquement à des sujets beaucoup plus petits. La taille réduite des capteurs compacts vient à exclure pratiquement la macro.
Des possibilités existent pour les capteurs des appareils reflex numériques dont la taille du capteur est 18 x 24 mm environ.
Aux limitations déjà précisées s’ajoute le problème de la mise au point.
Sans énumérer tous les problèmes de la macrophotographie il suffit préciser les problèmes principaux :
1) il n'y a pas des compacts ou bridges qui consentent un rapport de reproduction 1 : 1, même à une distance de 3 ou 4 cm;
2) la mise au point à une distance tellement réduite devient pratiquement impossible : le moindre des mouvements produira une image hors foyer et bougée.
3) une distance très réduite pose des problèmes d'éclairage bien difficiles à résoudre
Différente la situation avec un reflex. Ces appareils sont tous équipés par des objectifs interchangeables. Un zoom de 17 à 55 mm peut réaliser, grâce à un tube d’extension (interposé entre l’objectif et le boîtier) une macrophotographie à une distance de 11 cm. Si on utilise un télé de 100 mm la distance peut devenir de 20 cm, bien entendu il faut utiliser un tube d’extension de 10 cm.
Les Reflex donnent aussi la possibilité de pratiquer de la macrophotographie utilisant des lentilles posées avant l’objectif. La qualité des images sera inferieure à celle des images obtenues avec le tube d’extension, mais on aura deux avantages :
1) une plus grande distance du sujet ;
2) facilité d’éclairage supplémentaire ( si nécessaire)
Mais, attention.
Un rapport de reproduction à dimension naturelle demande une longueur focale de l’objectif considérable qui permette d’utiliser une lentille ayant une focale assez longue ( 50 ou 33 cm = 2 ou 3 dioptries).
Un tel choix consent une distance du sujet correspondant à la focale de la lentille et, au même temps, de réduire la perte de qualité grâce à un pouvoir dioptrique très contenu.
Il faut absolument souligner, pourtant, que, quelle-que-soit la distance, un rapport de reproduction 1 : 1 comporte une profondeur de champ tellement réduite que la mise au point sans flou de bougé devient presque impossible.
Eclairage et mise au point sont les éléments de criticité de toute macro.
C'est pas sans raison que les « passionnés » du secteur utilisent des équipements spéciaux.
Maintenant une brève notation : généralement on appelle « macro » aussi les photos dont le rapport de reproduction est inferieur à 1 : 1. Par exemple 1 : 2 – 1 : 4 ou moins . C’est une appellation inexacte : on peut mieux utiliser l’expression « pseudo-macro ». Ces images peuvent constituer un premier approche à la macrophotographie.
Il est conseillé, come déjà précisé ci-dessus, d’ utiliser des objectifs ayant une focale longue qui permet de réaliser un rapport de reproduction qui consentira d’éviter un agrandissement trop « poussé » pour obtenir une impression d’une taille satisfaisante. L’utilisation d’un télé 200 mm permet un meilleur rapport de reproduction ( bien que très inferieur à 1 : 1 )
L’ajoute d’une lentille appropriée (même de 2 dioptries) donne la possibilité d’un rapport peu loin du 1 : 1
Un objectif de 200 mm de focale et une lentille de 2 dioptries consentent une prise de vue à une distance de 50 cm.
Le rapport de reproduction sur le capteur , mise au point sur l’infini, sera 1 : 2,5 = 0,40 (40%). On peut atteindre un grossissement plus poussé réglant la mise au point du télé sur une distance inferieure à l' infini ; ce qui consentira une prise de vue d'une distance plus rapprochée et, partant, un rapport de reproduction plus élevé. Si on utilise un objectif de 300 mm. et une lentille de 3 dioptries il est même possible, réglant la mise au point sur une distance inferieure à 1 mètre, atteindre un rapport de 1,5 : 1.
Pas de miracle : la qualité sera bien modeste et on aura une profondeur de champ presque inexistante.
Il semble presque inutile de préciser la difficulté de la mise au point et d'obtenir une image sans de flou de bougé. Il devient presque inutile l’utilisation de l'autofocus : c'est l'occasion de récupérer les zoom des appareils argentiques.
Une aide presque indispensable sera constitué par un flash qui consentira une exposition très brève (1/1000 ou moins), capable d'empêcher le flou de bougé, et, au même temps, une ouverture très réduite (f : 22 ou 32) pour la plus grande profondeur de champ possible. Une aide presque indispensable sera constitué par un flash qui consentira une exposition très brève (1/1000 ou moins), capable d'empêcher le flou de bougé, et, au même temps, une ouverture très réduite (f : 22 ou 32) pour la plus grade profondeur de champ possible.Zoom numérique
Vous ne devriez jamais utiliser le zoom numérique. Il ne fait que agrandir une portion de l’image projetée par l’objectif sur le capteur. Il fait simplement le même travail que vous pourriez réaliser chez vous avec votre ordinateur : les résultats seraient sans doute meilleurs.
L’ utilisation du zoom numérique pourrait être tolérée si vous n'avez pas un ordinateur et, d’habitude, vous envoyer directement les images au laboratoire pour l’impression.
Dans ce cas, cependant, vous ne devriez jamais dépasser le facteur 2 et seulement à condition d’en tirer des impressions de petit format.
Une utilisation plus accentuée du zoom numérique conduit à une dégradation inacceptable de l'image.
Résolution de l'image
Voila l' occasion pour dissiper la légende la plus populaire : la résolution, en effet, est exprimée par les mégapixels
Cette conviction est fondée sur deux idées fausses:
- en doublant les mégapixels on double la résolution de l'image.
- Les mégapixels qui composent l'image sont le principal facteur qui détermine la qualité de l’image.
Concept de la résolution
Généralement, la résolution d'un appareil numérique est exprimée en termes de mégapixels qui forment l'image.
On dit habituellement qu’un appareil a une résolution de 4 mégapixels et un autre de 8 mégapixels.
Par conséquent, il semble logique de penser que le second a une définition de l'image double si comparé au premier.
Mais il n'est pas correct, si le mot définition veut exprimer la capacité de résoudre, c'est à dire de reproduire les détails les plus fins.
Il est vrai, cependant, que les images sont formées par les microcellules (pixels) qui forment le capteur : il semble donc correct affirmer : nombre double de microcellules, définition doublée.
La résolution d'une photographie, cependant, est mesurée par le nombre de points présents sur une ligne. Lorsque on parle de dpi (dots per inch) ou pixels par pouce pour exprimer la qualité d'une impression ou la résolution d'une image numérique on parle des points présents, sur la même ligne, dans l’ espace d’un pouce (2,54 cm) .
Considérons maintenant deux images dont la première est de 6 mégapixels et l'autre est 9 millions de pixels. La résolution des deux images devrait avoir un rapport de 1,5 ( 9 : 6).
C’est à dire que la deuxième aurait une résolution augmentée du 50% .
Est-.ce vrai ?.
Si les deux images ont un format 4 : 3 ( usuel pour les compact el les bridges) leurs dimensions sont, respectivement :
- 2122 x 2828 pixels ( 6.000.313 pixels)
- 2598 x 3464 pixels ( 8.999.472 pixels)
Il est facile de voir que l'augmentation réelle de la résolution, calculée sur une ligne, est seulement le 22,43%: [(2598: 2122) - 1] x 100.
En généralisant, on peut dire que l'augmentation réelle de la résolution obtenue en augmentant les mégapixels qui forment l'image est donnée par la racine carrée de PX1/PX2, où PX1 est le nombre plus grand et PX2 le nombre mineur.
Donc, si un appareil dispose de 4 mégapixels et l’autre de 8, on a PX1/PX2 = 8 : 4 = 2. La racine carrée de 2 est 1,42 ; on peut conclure que doublant les mégapixels du capteur, on obtient une augmentation réelle de la résolution du 42%. De même, en passant de 6 à 10 mégapixels, l ' « augmentation réelle » de la résolution, exprimée par la racine carrée de 1,66, sera du 28,8%.
Les facteurs de qualité
Comme dans la photographie traditionnelle, il y a plusieurs facteurs qui déterminent la qualité d'une image.
Dans le domaine des numériques il sont :
- L'objectif
- Le processeur et les logiciels connexes
- Le nombre de pixels qui forment l'image.
- L'objectif
Il est tout à fait clair qu'il n'y a aucun appareil qui peut fournir plus d'informations (détails et couleurs) de celles que l’ objectif est en mesure de transmettre au capteur.
La reproduction des détails et la fidélité des couleurs sont surtout déterminés par la qualité de l'objectif. Si un objectif utilisé pour la photographie sur le film peut résoudre (distinguer) 50 lignes par millimètre. Cela signifie que l’espace entre deux lignes correspond à 0,02 mm (2 / 100 ). Cette qualité, comme nous aurons occasion de considérer, est parfois excessive pour les appareils photo numériques.
Bien entendu, en rapport à la qualité des autres facteurs
- Le processeur
L'image qui atteint le capteur (élément qui remplace le film) est transformée en impulsions électriques qui, élaborés par le processeur, sont transformer en fichier qui est l’image en sa configuration informatisée.
Il faut donc comprendre que les processus de transformation en impulsions électriques et leur traitement ultérieur pour produire l'image "fichier" sont des éléments cruciaux pour la qualité du résultat final. Il est bien compréhensible que chaque producteur exalte la qualité du processeur, cependant sans donner aucune information technique aux consommateurs qui, d'ailleurs, dans la plupart des cas, ne seraient pas en mesure de comprendre.
- Le nombre de pixels
C'est le facteur plus vanté par les fabricants de numériques. Peut-être parce que plus facilement il séduit le consommateur.
Personne ne peut nier que le nombre des pixels influence la qualité de l’image, mais il ne peut que garder "au mieux possible" ce que le capteur a reçu de l’objectif. Il est donc nécessaire pour obtenir une image de qualité que ce qui a été transmis au capteur soit correctement transformé en impulsions électriques et, après, transmises et au processeur, qui est « chargé », de l’élaboration qui produira le ficher-image.
L’élaboration, partant la qualité de l’image, dépend aussi du logiciel installé à l’ intérieur du boîtier.
Il est nécessaire à ce stade de préciser quelques choses.
Pratiquement, on peut dire que tous les appareils photo numériques (y compris les professionnels) offrent des images dont la résolution est de 72 pixels par pouce. Cela si la visualisation de l'image numérique est effectuée à la taille réelle.
L’ image visualisable par impression ou projection sont constituées de nombreuses petites tesselles carrées.
Il est évident que lorsque l’impression est petite les tesselles présentes dans un pouce ou cm seront plus nombreuses que dans une impression d’une taille plus grande : leur dimension sera, par conséquent, plus réduite suivant la réduction de la taille de l’impression.
C’est une conséquence du fait que, quelle-que-soit la taille de l’impression, tous le pixels qui forment le ficher-image seront utilisés pour l‘impression.Puisque un pouce est égal à 25,4 mm. on peut calculer la dimension d’un point. A une résolution de 72 pixel on a 25,4 : 72 = 0,35 mm ( taille d’un « carré »).
Une dimension beaucoup plus grande que celle mentionnée dessus (0,02 mm) pour un film à grain très fin. Notez que la résolution de 72 pixels par pouce est la même pour tous les appareils numériques, quel-que-soit leur prix.
Cette différence très considérable sera perceptible seulement pour une impression réalisée à la taille maximale.
Mais le standard en photographie exige que l’image de haute qualité ait une résolution de 0,08 mm.(8/100).
Lorsque une qualité excellente n’est pas nécessaire, une qualité acceptable est fixée à 0,25 mm.
Une valeur pas loin de 0,35, valeur offerte par tous les appareils photo numériques.Une question spontanée se pose, toutefois : si la résolution du numérique ne dépasse pas 72 pixels par pouce, c'est à dire ne peut pas reproduire les détails à une dimension plus petite de 0,35, pourquoi construire des capteurs de 4, 5, 6 mégapixels ou plus ?
A quoi servent tous ces pixels ? Il y a une raison très valable.
Une image de 2310 x 1733 pixels (4 mégapixels), si reproduite à 72 pixels par pouce, a une taille de 32,083 x 24,063 pouces, correspondante à 81 x 60 cm.
En rappelant qu’un pouce correspond à 2,54 cm, on a :
2310 : 72 = 32,08 pouces correspondants à 81,48 cm (32,08 x 2,54)
1733 : 72 = 24,07 pouces correspondants à 61,78 cm (24,07 x 2,54)
Il faut bien préciser que la qualité de l’image, ayant une résolution de 72 pixel par pouce, ne sera pas satisfaisante si observée d’une distance rapprochée. Pourtant, elle sera acceptable pour une observation d’une distance considérable : 1,5 mètres ou plus .
Pour visualiser une image à une distance de 35 cm ou similaire ( condition usuelle d’observation), il est nécessaire que l'impression contienne plus de 72 pixels par pouce afin que le tesselles qui forment l’image soient suffisamment petites pour donner une image bien nette.Voici que les 2310 pixels sur un côté et les 1733 sur l’autre montrent leur utilité pour obtenir une impression suffisamment nette et, pourtant, d’une taille satisfaisante, bien que inferieure à 81 x 60 cm.
En réduisant la taille de l’image ses tesselles seront comprimées dans un espace inferieur et donc, chacune aura une dimension inférieure à 0,35 mm.
Le tableau ci-dessous indique, pour chaque taille de l'image, le format visualisé et la dimension des tesselles ( points qui forment l’image): taille d'impression en cm, pixels par pouce, pixel par cm, dimension d'un point reproductible
Taille de pixel par pouce pixel par cm dimension d'un point cm mm81 x 61 72 28 0,35 40 x 30 146 58 0,17 30 x 22 195 77 0,13 20 x 15 293 115 0,086 15 x 11 391 154 0,065
Le tableau ci-dessus montre que avec 4 millions de pixels (4 mégapixels) , vous pouvez obtenir un format d'impression de bonne qualité 20 x 15, et si vous acceptez une résolution plus faible (mais toujours au-dessus du standard 0,25 mm mentionnés précédemment), vous pouvez imprimer une taille 30 x 40 cm.
Une résolution de 0,25 mm (standard photographique de référence pour l'usage plus usuel ) consentirait une impression en format 57 x 43 cm.
À ce point, il est clair que la taille possible de l'impression est étroitement liée à nos besoins que, objectivement, dépendent de la distance d'où l'image sera observée.
Les valeurs de 0,08 mm et 0,25 mm sont les standards communément acceptées pour l'observation à une distance réduite .
Pour un approfondissement de cet argument, il faudrait un examen de conditions et de problèmes qui dépasse les limites et le but de ce cours.
Les notions ci-dessus expliquées vous mettent en mesure de comprendre la taille à la quelle vous pouvez imprimer une image, étant donné le nombre de mégapixels du capteur, pour une résolution souhaitée.
La question que, à ce stade, le lecteur peut se poser est : combien de mégapixels faut-il avoir pour réaliser des images satisfaisantes ? Cette question ne peut pas avoir une réponse valable pour tous. Les mégapixels dont on a besoin dépendent de nos besoins:
- quel est le format de l’impression ? ( ou projection )
- quel est le degré de netteté suffisante pour nous?
Si on demande une résolution de 0,08 mm, il faut disposer de 300 pixels par pouce. Pour une impression de 30 x 40 cm (11,81 x 15,75 pouces) il faudra disposer de 3543 x 4725 = 16.740675 pixels (17 mégapixels).
Cependant, nous avons vu que si vous n'avez pas besoin d'une qualité particulièrement élevée, est considéré acceptable une valeur de 0,25 mm, correspondant à 101,6 pixels par pouce.
Il suffira un appareil de 1200 x 1600 = 1.920.000 pixel ( 2 mégapixels)
Mais celui qui, comme la plus part des amateurs, fait des impressions 10 x 15 cm, il pourra réaliser une résolution de presque 300 pixels par pouce.
En effet, 2 mégapixels (1600 x 1200 pixels sur l'image) permettent d'imprimer le 15 x 10 à un résolution de 270 pixels par pouce, et en acceptant une résolution de 102 pixels par pouce, vous pouvez faire des tirages 39 x 29 cm
Partant, pour des impressions 15 x 10 il est suffisant un appareil de 2 mégapixels.
Mais ….attentions un appareil de deux méga-pixel a un coût très contenu… quelle sera la qualité de l’objectif, du processeur, du logiciel ?
Deux conseils :
1) Si vous désirez une impression très soignée apportez au laboratoire un ficher de l’image déjà retouchée ayant la résolution et le cadrage qui vous satisfont :ne faites pas confiance au laboratoire pour le recadrage et le rendu des couleurs.
Il est toujours préférable demander une impression d’essai ( même si d’une taille réduite) : quand vous aurez obtenu un essai satisfaisant pouvez faire réaliser l'impression à la taille désirée. Les essais vous permettrons de donner au laboratoire les indication concernant le rendu en termes d’exposition et de couleur.
Le processus d’impression peut influencer fortement le rendu d’une photo et, partant, l’amateur exigeant ne peut pas renoncer à des impressions d’essai.
2) si vous voulez acheter un appareil numérique pour évaluer sa qualité effective il serait bien d' examiner des images réalisées par cet appareil. On peut demander à des amis qui ont le même appareil ou un appareil similaire. Si vous n’achetez pas un appareil neuf vous pouvez demander d’effectuer des photos d’essai : ça parce que mous ne devrions jamais oublier que le résultat dépend, en premier lieu, de l'objectif et du processeur.
Malheureusement, aujourd'hui encore, n'est pas facile de repérer des tests d'appareils photo numériques qui offrent des images effectuées spécifiquement pour évaluer la performance réelle de l’appareil.
Il y a des fabricants qui rendent disponibles dans leur site des images prises avec aucuns de leurs modèles.
Malheureusement, la visualisation sur l'écran n’est pas correspondante à une impression mais, surtout, trop souvent, ces images ont été conçues pour exalter la qualité de l'appareil et ne pas permettre de comprendre ses limitations.
Ce fait est bien compréhensible, mais empêche une évaluation fiable.
Ce qui précède montre une indication claire: lors de l'achat d'un appareil photo il faut considérer trois choses:
1. quel est le nombre de mégapixels dont vous avez réellement besoin;
2. acheter l'objectif de qualité meilleure que vous pouvez vous permettre;
3. donner la préférence aux marques qui ont une tradition dans la fabrication d’ appareils photo.